« Salut ça va ? Tu recherches quoi ? » Un blanc intersidéral s’ensuit. Impossible de lister tout ce qu’on recherche : le mec a l’air pressé. « Rien de précis, je marche au feeling », on finit par répondre. Moyen pour un début, vous me direz. Oui mais on ne veut pas paraître folle avec nos grands idéaux. D’autres sont passés avant lui et on ne sait plus trop quoi penser ni attendre.
Ahhh, c’était plus facile dans les années 90’s… Bon ok j’avais 7 ans et la drague n’était pas au programme de CE1. Alors disons que c’était plus facile pour nos grands frères et grandes sœurs. Il suffisait d’être invitée à la piscine-party d’Anthony pour que BIM! Badaboum à l’heure du goûter nous soit attribué le titre de petite copine 😀 Alors ledit Anthony nous donnait rendez-vous devant le ciné à 20 heures ou bien nous emmenait partager un milkshake et le tour était joué. Il devenait numéro 1 sur la facture de téléphone et on crânait en ville en lui tenant la main. Sauf que mes amis d’aujourd’hui n’ont plus de piscine et que leur mère ne prépare plus de gâteau au chocolat sur la table du jardin. Bon alors on fait comment ?
Remarque, l’avantage de la drague aujourd’hui c’est qu’elle est plus CASH. On dirait que plus personne n’a le temps de séduire. On veut aller trop vite, sans même connaître la fille avec laquelle on prend une bière. Et forcément les deux rentrent chez eux déçus. Bon alors on fait comment ?
On commence par apprendre à décortiquer le moindre message puisque apparemment la drague 2.0 a ses codes et ses signaux. Tout le monde est pris à parti, nos meilleures amies deviennent des décodeuses professionnelles !
Ne pas répondre trop pressament. Ne pas se montrer trop disponible la semaine. Ne pas mettre « … » (sauf si on VEUT effectivement dire « … »). Ne pas être trop souriante ni trop sexy. Ne pas faire de cadeaux. Ne pas s’investir trop. Et surtout ne pas dire ce qu’on ressent. Toutes ces règles sont ridicules, elles enlèvent toute spontanéité à la relation et cachent notre personnalité. J’ai l’impression qu’on apprend à faire connaissance dans un ordre qui n’est pas le bon : on sait qu’il aime Game of Thrones avant de savoir ce qu’il fait ou d’où il vient. Logique
Je ne sais pas ce qui s’est produit entre les années 90’s et aujourd’hui; toujours est-il que nos rencarts sont devenus des dates comme aux Etats-Unis et que ce principe est bien compliqué pour un français. Un rendez-vous à la française sans codes prédéfinis nous convenait très bien. Ne lui en ajoutons pas !
Au final, on devient un peu irrespectueux, un peu salaud. Sur la défensive. Il ne faut pas perdre de temps à connaître une personne qui ne sera pas la bonne. Les portes au nez claquent plus fréquemment et notre indice de croyance en la vraie histoire s’amenuise. À force d’écrire « L’amour est mort » sur nos murs, on risque de finir par y croire. L’amour n’est peut-être pas mort mais le romantisme, lui, a disparu. On ne demande pas les chevaux, on ne demande pas le baise-main ni qu’il nous tienne la porte. Mais un minimum quand même ! (Et quand je parle de porte, je ne mentionne pas celle des toilettes qui reste ouverte au 1er rendez-vous. Ça c’est PAS romantique, vous en conviendrez) !
Je ne crois pas qu’il y ait 1 bonne façon de se rencontrer ou de se revoir. Et puis si le date est foireux, dîtes-vous qu’il alimentera toujours le brunch entre filles du lendemain matin 😉
Ça m’intéresse de savoir ce que tu penses de la drague 2.0, oui toi derrière ton écran. Donc leave a comment, tu seras mignon !^^
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A wé ta tro rézon mdr
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